Bougies
Je trouve qu'il y a quelque chose de rassurant dans le fait que nous ayons tous peur du noir.
L'humanité entière a, à des niveaux différents, cette angoisse innée de l'absence de lumière.
C'est pourquoi il y a quelque chose d'étrangement apaisant dans les bougies. Loin des néons blafards, de la violence d'une flambée ou de la toute puissance du Soleil, les bougies sont cette minuscule flamme, ce petit bout de feu maîtrisé, qui éclaire, réchauffe et rassure.
Tant de bons souvenirs sont liés aux bougies dans mon esprit : les anniversaires, certes, mais aussi la paix totale et la foi inébranlable de la crypte dans cette église de Montréal. La lumière douce des veilleuses éclairant les dizaines de cannes laissées là par des croyants guéris. Mais aussi l'étrange chaleur entourant la Place de la République en cette fin de mois de novembre, une odeur de cire flottant dans l'air à plusieurs mètres du monument illuminé. L'odeur de l'espoir, du pardon et de la résistance.
Il y a quelque chose de rassurant dans le fait de savoir que nous sommes égaux devant la peur du noir.
Mais ce qui est encore plus beau, c'est le sentiment de sécurité que l'on ressent en se rendant compte que, bougie par bougie, petite flamme par petite flamme, l'humanité conquiert ses peurs et fait reculer l'obscurité.
[Le 19 avril 2016, je me suis lancée dans un challenge nommé #the100dayproject.
Le but du challenge est de produire quelque chose, chaque jour, pendant 100 jours.
Alors j'ai décidé que tous les jours, pendant 100 jours, j'allais choisir un mot et écrire un texte dans mon carnet.
Peu importe s'il faisait 3 lignes ou 3 pages.
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