mardi 27 juin 2017
Canicule
Il fait plus frais dehors que dedans maintenant.
La canicule a pris fin il y a plusieurs jours déjà, mais elle ne semble pas vouloir quitter l'appartement. Alors je la supporte comme une colocataire indésirable.
Tous les soirs, je me couche dans un lit tiède, comme si je prenais la place d'un autre corps. Les murs dégagent une chaleur sourde, écho d'un été qui n'a de cesse d'engourdir le contreplaqué. Quand je les frôle, je sens leur torpeur, inconfortable. Une sieste sous un soleil trop accablant. Trop lourd pour être agréable. Trop étouffant pour bouger.
Alors je m'allonge sur ce matelas qui exsude une chaleur étrangère et je m'y enfonce lentement.
J'attends que cet appartement refroidisse, redevienne normal.
J'ai du mal à dormir depuis plusieurs jours déjà.
C'est comme si les pièces étaient habitées par quelqu'un d'autre que moi, comme si une présence refusait de quitter mes murs.
Comme si le squelette brûlait toujours sous la chair.
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