20 avril 2016
Eau
"On n'arrête pas l'eau." C'est ce que disait toujours ma mère lorsque l'on voyait les images d'une inondation ou d'un tsunami à la télé. "On n'arrête pas l'eau."
C'est ce à quoi j'avais pensé le premier jour, en voyant la Seine sortir paresseusement de son lit pour venir laper les voies sur berges.
L'eau avait fait reculer les voitures, puis elle avait pris possession du métro qui avait dû fermer.
Elle s'était installée dans nos caves, puis dans nos appartements, puis dans nos habitudes. Trois semaines maintenant que Paris était devenue le Camping des Flots Bleus, directement les pieds dans l'eau.
Dans la rue, cinq étages plus bas, je vois passer les agents de la voirie dans leur petit bateau à moteur, réquisitionné en urgence dans une commune de banlieue. Ils entassent des sacs de sable ici et mettent des planches là pour permettre à des riverains de passer à guet.
La crue centenaire devait venir et passer mais elle avait visiblement décidé de poser ses valises un peu plus longtemps que prévu, comme tant d'autres touristes tombés sous le charme de la capitale.
Et tout le monde le sait : on n'arrête pas l'eau.
[Le 19 avril 2016, je me suis lancée dans un challenge nommé #the100dayproject.
Le but du challenge est de produire quelque chose, chaque jour, pendant 100 jours.
Alors j'ai décidé que tous les jours, pendant 100 jours, j'allais choisir un mot et écrire un texte dans mon carnet.
Peu importe s'il faisait 3 lignes ou 3 pages.
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