Je me souviens parfois du temps où tout était plus facile.
Du coin de l'œil, je l'aperçois qui me nargue, juste à la limite de mon champ de vision.
Je me souviens des sentiments simples, des problèmes faciles à régler et des situations qui n'impliquaient que moi. Des gros chagrins consolés par un bisou magique, des peluches toutes douces et des princesses qui sont toujours sauvées à la fin.
Des jours passés à courir, jouer et rêvasser, sans se préoccuper de "plus tard". Sans se douter que "plus tard" ne serait pas toujours une répétition de "maintenant".
Sans savoir que dans le "plus tard" on ne pleure plus pour un bobo au genou parce qu'on a trouvé de meilleures raisons.
Dans le "plus tard", les gens vieillissent et meurent, les amis s'éloignent et disparaissent, les rêves reculent devant la réalité jusqu'à devenir inatteignables.
Dans le "plus tard", on ne profite même plus des bonnes choses parce qu'on est trop occupés à redouter leur fin.
Et un jour, on se rend compte d'un truc: les adultes avaient raison.
C'est nul de grandir.
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