Partons du principe de la ronde. On se tient tous la main, on tourne tous dans le même sens, tout va bien.
Le chef de la ronde, c'est toi, c'est lui, c'est moi. On a tous la notre.
Au fur et à mesure des années, les gens dans la ronde se fatiguent. Certains s'engueulent, d'autres en ont marre de tourner toujours dans le même sens, d'autres se désintéressent du jeu.
Au fur et à mesure des années, donc, certains partent. Et d'autres arrivent. D'autres qui aiment ce jeu, qui viennent d'une autre ronde où on ne tournait pas dans le bon sens, qui ont trouvé le chef sympa.
La constante c'est le chef. C'est toi, lui ou moi.
Le chef de la ronde, c'est le con qui reste. Le con qui est toujours là, à attendre que d'autres gens viennent tourner avec lui. Le chef et les autres joueurs se font des farces, des blagues, certaines tournent mal et le joueur doit dégager. Certains se liguent contre le chef, mais le chef étant la constante, ils doivent partir aussi. Il y a aussi des chefs qui essaient de faire la plus grande ronde possible, mais ça ne marche jamais bien longtemps.
La plupart essaie juste de lutter pour garder sa ronde intacte. Mais au bout d'un moment, les trahisons, les histoires de cœur ou de cul, les mensonges, l'éloignement et le désintérêt viennent réduire le nombre de joueurs.
Parce que, ce qu'il faut comprendre. C'est que, quoi qu'il arrive, on est toujours le con de sa ronde.
4 commentaires:
... Eh bien...
J'aime beaucoup cette observation, bien plus que la métaphore des rats. Bravo pour cette idée en tout cas...
Mokay!
Moi je tourne sur place tout seul.
Comme ça, ça va toujours à mon rythme,le nombre de joueurs est constant, et on peut changer de sens tant qu'on veut sans que personne ne se casse la g***le.
Je suis parfaitement d'accord avec toi. C'est dur d'être dans la ronde, plus encore de n'y être pas... C'est difficile et effectivement, tu as tout juste dans ta description...
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